Que savez-vous du passeport énergétique ?

Rudolphe ABENRudolphe ABEN - NEXTIMMO.LU

Rudolphe ABEN

Que savez-vous du passeport énergétique ?

Disposer d'informations précises sur la consommation d'énergie primaire de chaque logement est ce qui rend le passeport énergétique, également appelé "certificat énergétique", si utile pour comparer les propriétés. Ce document est obligatoire pour tous les projets de construction débutant à partir du 1er janvier 2008. Une inspection de l'efficacité énergétique du bâtiment peut être effectuée en même temps !

Acquérir des connaissances à partir du certificat de performance énergétique

La consommation d'énergie primaire d'un logement est déterminée dans un environnement contrôlé, avec un niveau de confort similaire et dans le cadre d'une utilisation prédéterminée, afin de générer un certificat de performance énergétique. Ainsi, il facilite la comparaison de l'efficacité énergétique de deux biens au Luxembourg, mais il ne remplace pas une simulation réaliste de la consommation (qui varie en fonction de la météo, mais aussi des besoins et des habitudes des utilisateurs).

Quelles sont les responsabilités liées au passeport énergétique ?

En 2008, le certificat énergétique a été rendu obligatoire pour tous les projets de construction, y compris les agrandissements et les rénovations. La demande et la demande de permis de construire doivent être introduites en même temps. Si les travaux effectués ne dépassent pas 10 % de la surface habitable (soit 1 500 € pour une maison individuelle et 3 000 € pour un immeuble collectif), le document n'est pas nécessaire.

"Toutes les nouvelles constructions, les ajouts et les rénovations effectués après 2008 doivent avoir un certificat énergétique".

Il existe différents types de passeports énergétiques dans le domaine des bâtiments résidentiels, car les normes applicables aux bâtiments anciens et neufs sont différentes.

Normes d'évaluation des passeports énergétiques

Les critères d'évaluation du passeport énergétique contribuent à façonner de nouvelles approches de la construction ; de nos jours, l'amélioration des performances thermiques est une priorité dans la recherche de structures efficaces sur le plan énergétique. Notre objectif est d'établir une nouvelle référence en matière d'efficacité énergétique au Luxembourg, et la maison passive n'est qu'un début.

En effet, le règlement grand-ducal du 23 juillet 2016, qui détaille les exigences en matière d'énergie primaire demandée par un bâtiment, est extrêmement rigoureux, plus encore que les exigences des pays voisins. L'épaisseur d'isolation des murs doit être de 20 centimètres, celle de la toiture de 40 centimètres, et la dalle inférieure doit faire l'objet d'un soin particulier (qui peut devenir une source de déperdition de chaleur).

Le passeport énergétique évalue principalement l'orientation du bâtiment, l'enveloppe thermique, l'enveloppe étanche (respectivement pour éviter les ponts thermiques et limiter la condensation, deux éléments qui peuvent contribuer aux problèmes d'humidité), et la compacité globale (pour assurer le chauffage du plus grand volume possible avec le moins de déperditions possibles) (en privilégiant le sud pour les pièces à vivre, en laissant un maximum d'espace pour la lumière naturelle).

"La compacité, l'enveloppe thermique, l'enveloppe étanche à l'air et l'orientation du bâtiment sont toutes évaluées dans le passeport énergétique".

Comment améliorer nos pratiques de construction pour garantir le respect des normes définies dans le passeport énergétique ?

Bien qu'un certain nombre de conditions préalables doivent être remplies avant de pouvoir demander le passeport énergétique, il existe des façons de construire qui vous permettent de dépasser ces recommandations officielles et de créer des maisons encore plus écologiques. Dans cette optique, le modèle de la maison passive s'est imposé sur l'ensemble du territoire, et de plus en plus de bâtiments performants, à énergie nette nulle, voient également le jour.

C'est pourquoi, alors que le simple vitrage était suffisant dans les années 70 et le double vitrage dans les années 2000, on mise désormais sur le triple vitrage, avec des châssis combinant des matériaux solides et étanches comme l'aluminium et le bois pour une efficacité énergétique maximale.

Bien que de nombreuses entreprises du secteur se concentrent toujours sur la réalisation de bénéfices (et donc sur la recherche des matériaux les moins chers qui leur permettront de travailler plus rapidement), l'avenir des bâtiments d'aujourd'hui a inspiré une grande introspection. Il devient de plus en plus important de choisir des alternatives qui offrent non seulement un confort thermique supérieur, mais aussi des solutions recyclables qui ne pollueront pas l'environnement lorsqu'elles arriveront en fin de vie.